LA FRANCE PITTORESQUE
LAIVES
(Notice historique sur le village de)
(par J. Louis Bazin)
Publié le mardi 29 avril 2014, par Redaction
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Outre les seigneurs de Laives et de Sermaizey, deux abbayes avaient des possessions dans le village de Laives. Le fief du Mont-Saint-Martin appartenait aux abbés de Saint-Pierre-de-Chalon grâce à Guy et à Jean de Toulongeon, tous deux seigneurs de Sennecey. L’abbaye de la Ferté reçut quant à elle le fief de la Perrière dès les premiers jours de sa fondation, en 1112 ; domaine dont l’étendue s’agrandit rapidement.

L’expansion du village fut souvent freinée par les guerres, les pillards et les épidémies. En 1365, les Tard-Venus étaient dans la région et c’est à Chalon que Bertrand du Guesclin réunit ces bandes de « voleurs » pour les conduire en Espagne. Au siècle suivant, les longues guerres entre les Armagnacs et les Bourguignons ruinèrent les campagnes et, après la paix d’Arras en 1435, les Écorcheurs semèrent la terreur. Aux environs de la Toussaint de l’an 1438, ils vinrent, dès l’aube, à Laives, emportant avec eux une grande quantité de bétail que les habitants récupérèrent contre rançon. Le Chalonnais subit ensuite les guerres de Religion durant lesquelles les huguenots n’hésitèrent pas à s’emparer des chevaux du village.

Au malheur des guerres s’ajoutèrent les épidémies, les hivers terribles et les orages de grêle qui anéantissaient les récoltes. En cas de danger, les habitants trouvaient refuge au château de la Motte-de-Laives, puis quand celui-ci tomba en ruines, au château de Sennecey, en échange de l’obligation de faire guet et garde, et de concourir à la défense de la place. Ce devoir entraîna souvent des désaccords entre les parties, tout comme lorsque les seigneurs qui avaient fait don de bois aux habitants aux XIIe et XIIIe siècles, tentèrent en vain de reprendre leurs biens...

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