LA FRANCE PITTORESQUE
PRONY (Le fief de)
Histoire de ses possesseurs avec
désignation de leurs contemporains
(par Auguste Bedin)
Publié le mercredi 23 avril 2014, par Redaction
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Malgré leur proximité, les maîtres de Prony ne furent jamais les vassaux des vicomtes d’Oingt. Le fief relevait du château de Pierre-Scize et ses possesseurs ne reconnaissaient d’autre suzerain que le roi de France. La vallée fut le berceau de la famille ancestrale de Prognyns et Guillaume, mentionné en 1359, en fut le plus ancien membre connu. Antoine de Meyzé fut le premier gentilhomme officiellement revêtu du titre de seigneur de Prony, comme le mentionne l’acte de ses dernières volontés, en date du 13 septembre 1447.

Il fut très certainement à l’origine de la construction de la partie septentrionale du manoir. À sa mort, les seigneuries de la Gardette et de Prony furent réunies sous l’autorité de son frère aîné Jacques. Veuve d’Etienne Meyzé, Isabeau de Montdor agrandit considérablement le domaine qui revint à un de ses fils, Zacharie, qui se voua à l’étude du droit et de la théologie tout en poursuivant l’œuvre de sa mère. L’église d’Oingt ayant été détruite lors des guerres de Religion, il fonda une petite chapelle dans la tour nord-est de sa maison de Prony et lui donna pour chapelain Robert Berthenier, son intendant.

Transmis par alliance à la famille Rebé, la maison et le fief de Prony furent vendus le 28 janvier 1581, aux époux de Lysnard, au prix de deux mille six cent cinquante écus d’or. Deux ans plus tard, le domaine fut échangé avec la terre et la seigneurie de Chanzé, à Jean d’Olifantpuis il passa aux mains de la famille de Mornieu. Entre 1627 et 1640, Melchior lui apporta de nombreuses modifications, procédant à de multiples ventes qui s’apparentaient moins à des aliénations qu’à des amodiations perpétuelles...

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