LA FRANCE PITTORESQUE
MONT SAINTE-ODILE (Le)
et ses environs. Notices
historiques et descriptives
(par Aimé Reinhard)
Publié le lundi 21 avril 2014, par Redaction
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Le mont Sainte-Odile, doublement remarquable par l’enceinte cyclopéenne dont l’antiquité païenne a couronné son plateau et par les édifices religieux que le christianisme a élevés sur son sommet et à ses pieds, l’est aussi par les nombreux châteaux forts qui, dans les premiers siècles du Moyen Âge, sont venus l’entourer comme d’un cercle de postes avancés, pour protéger de leurs formidables remparts les paisibles sanctuaires de la montagne sainte de l’Alsace. Il n’y en avait pas moins de dix, dont les possesseurs étaient les défenseurs naturels des deux monastères qui servirent d’asile à bon nombre de leurs filles, dont plusieurs devinrent abbesses à Hohenbourg ou à Niedermünster. C’est vers 680 que la tradition place la transformation du château de Hohenbourg en monastère par Odile qui en devint la première abbesse et qui le gouverna pendant près d’un demi-siècle.

L’histoire de l’abbaye se divise en deux périodes, pendant lesquelles elle fut dirigée par une cinquantaine d’abbesses, depuis sainte Eugénie qui succéda à Odile, jusqu’à Agnès d’Oberkirch, en 1546. La première, du VIIe au XIIIe siècle, fut celle de la prospérité. Dès le VIIIe siècle, Charlemagne confirma tous les droits et privilèges temporels de l’abbaye, reconnue indépendante, personnes et biens, de toute autre juridiction séculière que celle de l’empire. Ravagé par les Hongrois en 917, le monastère resta plongé quelque temps dans l’obscurité pour reparaître dans l’histoire avec d’autant plus d’éclat dans les siècles suivants. Le pape Léon IX consacra l’église conventuelle reconstruite à la suite d’un incendie et promulgua la bulle de canonisation d’Odile, vénérée...

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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