EAUX-BONNES (Tableaux historiques et descriptifs des)

L’ouvrage de l’abbé Guilhou consacré à Eaux-Bonnes et à ses environs (Gan, Rébenac, Sévignac, Louvie-Juzon, Bielle, Laruns...) est très représentatif d’un genre de monographie particulièrement prisé au XIXe siècle, dans lequel le charme littéraire s’alliait parfaitement à l’esprit didactique. En effet, les descriptions détaillées des localités (en particulier « la riante et gracieuse ville de Pau », patrie de Bernadotte) et des sites pyrénéens (la vallée d’Ossau, Cauterets, la vallée d’Aspe...) cohabitent ici harmonieusement avec les exigences précises et concrètes d’un Guide des malades et des voyageurs qui visitent cette contrée.

Indispensable pour les amoureux du passé à qui il fait découvrir cette période de tourisme pionnier que fut le XIXe siècle , ainsi que des époques beaucoup plus anciennes, ce livre apparaît comme un panorama complet de cette région dans le temps et dans l’espace. De la route de Pau aux Eaux-Bonnes jusqu’aux « courses lointaines » (pic du Ger, pic du Midi...), c’est à un voyage exceptionnel que nous convie l’auteur, « frappé lui-même de ces beautés majestueuses ».

Après Pau, Gan, Rébenac, Sévignac, Louvie-Juzon, Bielle et Laruns, c’est dans la cité des Eaux-Bonnes, appelée jadis familièrement Bonnes, qu’il nous fait pénétrer - « On entre dans le vallon par le côté nord-ouest... » - avec « une promenade aux allées irrégulières », au pied d’une montagne boisée, que l’on appelle le Jardin anglais, l’établissement thermal...