LA SAUVETAT (Histoire de)

Léopold Niepce, conseiller à la cour de Lyon, rend ainsi hommage à l’abbé Pierre-François Guélon : « Grâce à votre patient et long labeur, vous avez su retrouver sous votre sol, comme dans la poussière des archives publiques et privées, les documents les plus incontestables pour édifier une histoire complète et des plus intéressantes ».

Ces propos qualifient bien cet ouvrage, qui s’appuie sur de très nombreux documents, pour faire revivre un village et convier le lecteur à la rencontre de ses habitants, dont il suit pas à pas l’évolution au fil des époques. L’installation des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem est l’événement qui préside à l’origine du développement de la commune. En particulier, la construction de la commanderie (ou fort, dans un langage plus actuel) confère encore de nos jours un aspect très original à La Sauvetat. Les caves, souvent à deux ou trois étages, qui s’étendent dans tout le périmètre de la commanderie et qui communiquent entre elles, constituent un véritable village souterrain qui servait à la fois de refuge en cas d’attaque, et de magasins pour les denrées de toute nature.

Les jours néfastes furent nombreux : l’invasion des Anglais, la présence des partisans du dauphin (futur Louis XI), la peste, la menace de l’armée royale sous la Ligue et enfin la Révolution et ses saccages. Le tempérament des Auvergnats subit l’évolution des idées et à l’heure de la disparition des Hospitaliers, après cinq ou six siècles, le village n’est plus « la ville de refuge » modèle, toujours calme et tranquille. La superstition...