BÉTHUNE sous la période révolutionnaire

S’il est un peu hardi de percevoir des traditions en matière révolutionnaire, Béthune offre pourtant toute la panoplie des événements extrêmes, des personnages terribles et des folles pratiques en cours aux quatre coins du pays.

Eugène Béghin nous détaille la ville sous toutes ses facettes de 1789 à 1803, époque truculente pour le moins. Ainsi la paroisse se transmue en municipalité, laissant choir ses derniers chœurs. Les nouvelles instances politiques et spirituelles s’organisent sans concession faire : élection de l’avocat Boidin comme maire, naissance de la loge maçonnique baptisée, avec l’emphase habituelle du moment, « l’Aurore de la Liberté ».

En 1790, face aux méfaits de terrorisants bandits, le commandant de la garde nationale autorise à Béthune la présence de vingt-six fusils pour permettre une riposte cinglante. Prévoyant, le maire fait installer une quarantaine de réverbères pour que s’illuminent les coupe-gorges.

Les religieux sont loin d’être à la fête. Régime nouveau pour leur ordre, avec obligation de prêter serment à la Constitution civile. En cas d’insoumission, la sanction assombrira d’autant plus le passage terrestre des hommes de foi : exclusion de leurs fonctions et suspicion rampante à leur endroit. Les prêtres de l’Oratoire de Béthune, après...