LA FRANCE PITTORESQUE
SOMAIN 1940
Un printemps dans la tourmente
(par Pierre-Marie Thomas)
Publié le vendredi 11 avril 2014, par Redaction
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Les bombardements, l’exode, la mort, l’horreur. Pierre Thomas raconte la « drôle de guerre », telle qu’il l’a vécue à l’âge de treize ans.

Le 9 mai 1940 : la vie quotidienne a repris son cours. On sert la tarte à libouli le dimanche. Les mineurs cultivent les truches dans leur jardin. Le va-et-vient des tommies et les matches de football apportent un peu d’animation. Le gueulard de la mine et la sirène d’alerte de la mairie troublent de temps à autre la quiétude ambiante. Le 18 mai : les nouvelles sont mauvaises et contradictoires. La population est partagée entre le désir de partir et le devoir qui lui commande de rester. Soudain, les mitrailleuses crépitent, les bombes éclatent, les avions piquent, un déluge de feu s’abat sur De Sessevalle et Somain. La panique s’installe. L’ennemi est aux portes d’Arras et a largement dépassé Cambrai. Il faut partir et gagner la preière gare en fonction.

Du 19 mai au 1er juin : la tentative d’exode vers la Bretagne. Commence alors une longue marche de quinze jours et de 300 km, interrompue par les bombardements, les barrages militaires, le crépitement des mitraillettes. Partout, l’horreur, la désolation, la peur. Impossible de quitter la région. Il faut rentrer à Somain, dans un logis dévasté, pillé...

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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