LA FRANCE PITTORESQUE
HAUTMONT et son abbaye
La commune
(par Minon Frères)
Publié le mercredi 9 avril 2014, par Redaction
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« Hautmont est resté une modeste bourgade jusqu’à ce que l’industrie métallurgique vînt centupler son importance et décupler sa population », écrivent les frères Minon dans leur ouvrage paru en 1895. Hautmont prend un relief tout particulier à la lecture de son épopée depuis le XIIe siècle : les usages y sont décrits avec précision (échevinage, la mortemain, le tonlieu, etc.). Du XVe siècle à 1820, on y cultivait le chanvre, le lin, et les seules industries étaient le tissage que les habitants réalisaient chez eux.

C’est avec effroi que le lecteur revivra les grandes peurs de ses ancêtres : la légende de Wargnories en est un exemple. Un terrain était hanté : marécageux, c’était un lieu où les fièvres et les feux follets éloignaient les passants. On décida d’établir une chapelle : les chevaux qui transportaient les matériaux mouraient de coliques, le pain des ouvriers devenu acide et donné à leurs chiens les empoisonnait, et quand, enfin, un mur avait été bâti, le lendemain matin, il avait disparu, et une verte prairie recouvrait le tout. Un moine bénédictin décida alors d’y passer la nuit. Le lendemain, il fut trouvé face contre terre, sans connaissance, personne n’a jamais su ce qu’il avait vu, ni entendu ; mais, dans la journée, la chapelle fut édifiée, et le soir-même, elle était consacrée à Notre-Dame.

Au-delà des légendes, les habitants d’Hautmont retrouveront tout le passé de leur ville : la Révolution, l’occupation autrichienne...

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