Descendant de l’une des plus anciennes familles de Roubaix et passionné par l’histoire de sa région, Théodore Leuridan, fut, par profession et par vocation, un écumeur d’archives comme on en rencontre peu. Ce goût des documents et des traces de l’homme en tous genres se vérifie ici dans cet ouvrage consacré aux seigneurs de Cysoing. Une passion qui ne nuit en rien à son discernement : on le constate quand il évoque, amusé, les différentes hypothèses, latines ou celtes, concernant l’étymologie du nom de Cysoing ou la tradition, selon laquelle saint Martin y aurait fait bâtir une église, en 386, qui n’est corroborée par aucun texte avéré. Quant à ce qu’il avance, lui, au fil des pages, il l’a trouvé dans des documents soigneusement recoupés : dans les archives du Nord et de Roubaix, dans les
Mémoires sur l’abbaye de Cysoing et le cartulaire de cet établissement, dans
L’Art de vérifier les dates et
Les différends sur l’avouerie de Cysoing (...)
De tout cet écheveau complexe qu’il a parfaitement su démêler, est née l’histoire des « sires de Cysoing » : le temps des origines et les données topographiques, le fisc royal et la fondation de l’abbaye par saint Évrard et son épouse Gisèle, fille de Louis le Débonnaire, prélude aux destinées seigneuriales. Celles-ci s’ouvrent ...
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