CAMBRÉSIENS (La vie des)

L’histoire de Cambrai est celle d’une ville frontière théoriquement neutre, fortement convoitée par ses puissants voisins ou ses « protecteurs ». L’archevêché, dont elle est le siège, étend son territoire jusqu’à l’extrémité des Flandres. L’évêque de Cambrai devient comte du Canbrésis en 1007.

Après avoir connu la prospérité sous le protectorat bourguignon (1439-1477), Cambrai subit guerres et invasions. Le Cambrésis est maintes fois dévasté par les années qui n’ont pu conquérir la riche cité : guerre de Cent Ans, Armagnacs et Bourguignons, incursions françaises et espagnoles au XVIe siècle. Cambrai passe sous domination espagnole de 1595 à 1677, période de paix et de prospérité.

Devenue française, Cambrai est soumise à un siège autrichien sous la Révolution. Elle perd tous ses monuments religieux, vendus comme biens nationaux et démontés pierre par pierre. Après un siècle d’aménagements urbains, la ville change de visage. Le démantèlement aboutit à la destruction des remparts et à la construction des boulevards.

La retraite des Allemands en 1918, juste avant l’Armistice, provoque l’incendie de tout le centre. Cambrai devient un immense chantier. La ville change de visage. Les bombardements alliés de 44 atteignent surtout les quartiers des deux gares. L’après-guerre sera une époque de dynamisme constructeur.

Voici esquissée à grands traits l’évolution de Cambrai au cours des âges. Jean Dauvegis propose au lecteur force détails, anecdotes, références sur tous sujets intéressant l’histoire, l’économie, l’enseignement...