LA FRANCE PITTORESQUE
NOTRE-DAME DE TIMADEUC
(par anonyme)
Publié le lundi 7 avril 2014, par Redaction
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La paroisse de Bréhan sur laquelle s’établit la seigneurie de Timadeuc, appartenait à la juridiction de La Chèze et fut jadis le siège d’un fief qui a donné son nom à l’illustre maison de Bréhand-Plélo. Bréhan a la particularité d’avoir possédé la première imprimerie de Bretagne, dès 1484 ; sur vingt-trois incunables bretons, douze sont sortis de cet atelier. Le manoir de Timadeuc existait déjà au XIVe siècle, mais abandonné depuis de longues années, l’édifice, qui avait été le berceau de tant de preux chevaliers, n’était plus qu’une ruine quand il devint la propriété de la comtesse du Bot, en 1826.

En 1841, dom Joseph Hercelin, ancien directeur du grand séminaire de Vannes et abbé de la Grande Trappe, fut vivement sollicité d’envoyer dans son diocèse d’origine quelques membres de sa communauté. Il obtint de la comtesse qui, déjà d’un âge avancé, souffrait du poids de la gestion de ses nombreuses propriétés, la cession du manoir de Thymadeuc et de ses deux métairies pour un prix relativement modique. La Trappe étant alors pauvre en sujets comme en ressources, elle ne put envoyer qu’un religieux de chœur, un convers et un prieur, Bernard Dugué. Mille francs furent empruntés pour subvenir aux frais du voyage.

À leur arrivée, le manoir était si délabré qu’un voisin leur offrit l’hospitalité. Rapidement, l’édifice fut converti en monastère. Les chambres les plus propres furent destinées à recevoir les hôtes, le salon devint la chapelle, deux chambres de domestiques servirent de chapitre et de dortoir, et la vieille écurie au sous-sol fut transformée en réfectoire et en cuisine. Cette installation primitive ne pouvait être que provisoire ; des constructions nouvelles s’imposaient. Le 1er avril 1842, la première pierre...

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