LA FRANCE PITTORESQUE
ARON (Le Château d’)
et ses grosses forges
(par A. Grosse-Duperon)
Publié le jeudi 3 avril 2014, par Redaction
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Rien de plus fascinant pour un écrivain, comme A. Grosse-Duperon, féru d’histoire et d’archéologie, que les vestiges d’une forteresse comme le château d’Aron, surtout lorsqu’ils ont eu un destin aussi exceptionnel que la place forte originelle, érigée pour la défense et la protection de la région, avant d’être ravagée pendant la guerre de Cent Ans et « ruinée par la Ligue ».

Ici, en effet, dans ce lieu voué à l’activité guerrière et dévasté par elle, on trouva, dès le XVIe siècle, tous les éléments propices à la fabrication du fer : le minerai étant extrait dans la paroisse même et ses environs, les bois des forêts d’Hermet et de Bourgon fournissant du charbon pour les fours, les eaux toutes proches étant employées comme force motrice et les bâtiments eux-mêmes ayant été construits avec les pierres des ruines. Il fallut, plusieurs fois, rebâtir la forge (après les guerres de religion, en 1680 et en 1746), mais l’exploitation se poursuivit, dans un foisonnement artisanal et commercial jusqu’en 1864.

Des documents passionnants, présentés par l’auteur, nous renseignent sur « le genre de fabrication des forges » : dans un contrat du 10 mai 1698, on évoque « du fer en barres, des fossoirs et des galtoirs, des clous à charrettes et à bateaux »...) et dans une lettre de Louis Pouyvet de la Blinière (5 mars 1757), le propriétaire des forges, nous trouvons des indications précises sur « la qualité de la fonte » et sur les travaux en cours : « Le bûchage me paraît bien avancé... ». Par ailleurs, après sa mort qui survint...

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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