LA FRANCE PITTORESQUE
MONTMIRAIL-EN-BRIE
Sa Seigneurie et son canton
(par Marguerite-Robert Mathieu)
Publié le jeudi 3 avril 2014, par Redaction
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Le nom de Montmirail sonne encore aujourd’hui comme celui d’une bataille : les combats livrés en 1814 et en 1914 furent déterminants dans l’histoire de notre pays, victorieux dans les deux cas, mais géniteurs de drames aux conséquences incalculables. Toutefois, on ne saurait résumer l’histoire de cette cité et des 18 localités qui en dépendent, à ces deux moments essentiels.

C’est en effet après l’ère néolithique, dont on a retrouvé de nombreuses traces dans la région, après l’époque gauloise, puis gallo-romaine (découverte de tuiles et de poteries), après les invasions des Vandales et des Huns et la période franque (conquête de toute la Champagne par Clovis, grâce à la victoire de Soissons) qui fut suivie de troubles incessants, que la forteresse de Montmirail fut édifiée et qu’il s’y établit une seigneurie.

Le règne des comtes de Blois fut suivi par celui de la Maison de Montmirail, illustré par le destin exceptionnel du bienheureux Jean, seigneur qui soignait les pauvres, et par la domination des familles de Coucy, puis de Sarrebruck-Roucy, de Silly et de Gondy, de la Trémoïlle-Noirmoutier et Le Tellier de Louvois. Les guerres révolutionnaires et impériales virent d’incessants passages de troupes dans la région, avec leur cortège de réquisitions, de logements, de déprédations de toutes sortes et surtout d’exigences considérables en matière de soldats, autant de prélèvements sur les forces vives du pays.

Après l’ère napoléonienne, la cité ne jouit que de peu de revenus et de 1832 à 1840 les gîtes d’étapes pour les armées se multiplient à nouveau ; c’est avec bien des difficultés que les travaux d’hygiène et d’urbanisme indispensables sont effectués dans la cité et quand la IIe République est proclamée, la misère ne cesse d’augmenter. La naissance de l’Empire fut saluée avec enthousiasme...

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