LA FRANCE PITTORESQUE
CHAUDEFONTAINE et son prieuré
ou le village avant et après
la Révolution
(par M. Poirson)
Publié le mercredi 2 avril 2014, par Redaction
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Si l’origine de Chaudefontaine remonte probablement au Ve siècle, celle de son nom est mal déterminée : aucune source chaude n’y coulait ; par contre, une de ses fontaines était renommée pour guérir les fièvres, et une autre, curieusement, ne gelait ni ne tarissait jamais. Les premiers documents écrits remontent à 1080, et mentionnent une église et des religieux. La charte de Geoffroy, en 1132, nous confirme l’existence depuis un certain temps d’une agglomération d’habitants, d’un village, d’un prêtre ; le prieuré de Chaudefontaine, et les nombreuses donations qu’il mentionne devaient former la dotation de la nouvelle habitation des moines qu’Odon avait fait construire. En 1206, la comtesse Blanche, veuve de Thibaut III comte de Champagne, donne au bourg sa charte d’affranchissement.

Les XVe et XVIe siècles apportèrent à Chaudefontaine leur lot d’invasions anglaises, et de combats pendant les guerres de la Fronde, funestes pour le village, mais aussi la commende : à leur arrivée en 1604 au prieuré de Chaudefontaine, les Jésuites purent affirmer qu’il n’y avait pas eu de religieux depuis environ cent ans. Cette absence avait eu pour conséquence une grande déblacle religieuse et un grand désordre civil. « Depuis plus de cinq cents ans, la communauté de Chaude-Fontaine n’a cessé d’être en procès, tantôt avec les moines, tantôt avec l’État, pour l’usage ou la possession de ses Bois-Bâtis.

Le dernier de ces procès est celui que la commune a soutenu contre l’État et qui s’est terminé en 1856 », écrit M. Poirson. D’autres faits restent marqués dans l’histoire de la ville tels l’assassinat, sous les yeux de Louis XVI et de sa famille du seigneur de Hans, le malheureux Duvalk de Dampierre, ou la désolation générée par le passage des troupes durant la bataille de Valmy, ou encore le terrible massacre de Passevant...

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