LA FRANCE PITTORESQUE
LUÉ
(Recherches historiques et statistiques
sur la commune de)
(par René de La Perraudière)
Publié le mardi 1er avril 2014, par Redaction
Imprimer cet article

Si aucune trace antique n’a été décelée sur le territoire que traversait sans doute une voie gagnant Jarzé, quelques haches celtiques et des monnaies de diverses époques ont été retrouvées sur la commune. L’église était tombée dans des mains laïques lorsqu’elle fut restituée en 1140 à l’évêque Ulger, avec le pouvoir d’y établir à volonté des chanoines. Son successeur en fit ensuite don au chapitre de Saint-Julien. Durant la tourmente révolutionnaire, les prêtres non assermentés se cachèrent aux environs pour revenir, la nuit, baptiser secrètement les fidèles dans les caves, comme Emmanuel-Marie-Joseph Le Tourneux-Perraudière pour qui Mlle Laporte dissimula les ornements sacrés dans ses paniers.

Au temps jadis, Lué était un pays perdu, sans communication avec les localités voisines et pourtant couvert de petites habitations dont bon nombre étaient des fiefs et des logis seigneuriaux. Avant la Révolution, la grande propriété occupait presque tout le territoire de Lué et les terres de la Perraudière, de la Galaizière, de la Tuffière et celles qui dépendaient de la cure, du prieuré ou de l’abbaye voisine de Chaloché, ne laissaient que peu de place à la petite propriété, même si depuis les temps les plus reculés, de nombreux actes témoignent de ventes de parcelles souvent minimes. Sa situation en dehors de toute voie importante mit la commune à l’abri des calamités.

Durant la guerre de Cent Ans, elle reçut la visite de quelques bandes de routiers, comme le laisse supposer l’existence du « camp des Anglais ». Bien qu’il y ait eu de nombreux huguenots à Jarzé, la Réforme laissa aussi peu de trace de son passage. Un peu plus tard, « les débris héroïques de la grande armée catholique et royale » traversèrent le pays après l’échec du siège d’Angers et Lué ne vit passer que quelques trainards. C’est à cette époque...

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE