LA FRANCE PITTORESQUE
ANGERS (Description de la ville d’)
et tout ce qu’elle contient
de plus remarquable
(par Péan de la Tuillerie/Célestin Port)
Publié le mardi 1er avril 2014, par Redaction
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L’enceinte de la ville gallo-romaine existe encore et abrite la Cité, sise sur une hauteur qui rendait son accès plus difficile aux ennemis et qui la mettait à l’abri d’un second déluge. Ses murs furent entretenus et visités avec soin pendant longtemps, défense étant faite d’élever plus haut les maisons voisines ou de bâtir à une distance trop proche. Le chapitre de la cathédrale, maître et propriétaire de tout l’enclos, y exerçait toute police et juridiction intérieure. Le comte Charles se réserva cependant le droit d’y saisir les réfugiés coupables de crimes ou de délits commis en ville, et d’y reprendre les femmes et les filles retenues contre le gré de leur mari ou de leurs parents. Commencée par Pépin le Bref et terminée par Charlemagne, selon certains, l’église cathédrale était tombée en ruine lorsqu’elle fut rebâtie par Hubert de Vendôme, évêque d’Angers, au commencement du XIe siècle. Les ducs d’Anjou, rois de Sicile et quelques rois d’Angleterre y firent des dépenses somptueuses, la choisissant pour leur enfeu et lui assignant de grands revenus en terres, en fiefs et en églises.

En 1231, Guillaume de Beaumont, évêque d’Angers, installa les cordeliers près de l’hôpital du Temple, dans une vigne qui appartenait au chapitre de Saint-Maurille. Le monastère fut ensuite considérablement augmenté par de nombreuses donations au point que ses dépendances formaient tout un quartier de vignes et de jardins enclos. Aussi, pendant les contagions du début du XVIe siècle, le conseil de ville tint ses séances au couvent, « pour le bon air ». René, duc d’Anjou, y fit construire une magnifique chapelle pour que son cœur y soit déposé après sa mort, ainsi que celui de Jeanne de Laval, son épouse. La charpenterie des halles...

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