LA FRANCE PITTORESQUE
FEURS (Histoire de la ville de) et ses environs
(par Auguste Broutin)
Publié le jeudi 27 mars 2014, par Redaction
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Bien avant de devenir un modeste chef-lieu de canton, Feurs vécut des heures glorieuses à l’époque gallo-romaine. Cette civilisation, en y construisant les nombreux monuments qui faisaient la vie des cités d’alors, lui permit de briller avec éclat. Puis, à la barbarie et à son lot de destructions succéda le Moyen Âge. L’ancienne capitale des Ségusiaves devint celle de la province du Forez et lui donna son nom.

Les grandes communautés religieuses de Cluny, Savigny et la Bénissons-Dieu, qui étaient les puissances de l’époque, surent susciter de généreuses donations de la part des comtes et partagèrent le territoire avec les grandes familles féodales. Lorsque Feurs perdit son titre de chef-lieu et n’en porta plus le nom, vers le milieu du XVe siècle, les comtesses douairières conservèrent cependant leur résidence autour de Feurs, dans les châteaux de Sury-le-Bois, Donzy, Clépé et Chambéon, permettant à la cité de conserver un reste de vie et d’éclat. Quand la ville et tout le Forez furent rattachés à la couronne et gouvernés par des intendants nommés par le roi, le territoire perdit ses vieux usages, ses antiques coutumes, pour vivre la vie d’un grand royaume. Au gouvernement paternel de ses comtes succéda celui de quelque grand seigneur étranger qui, sans intérêt pour le pays, l’exploitait comme une ferme d’un nouveau genre et en retirait les plus grands bénéfices possibles.

La cité reprit une certaine importance à l’époque des guerres de Religion : tous les partis se souvenant de son ancien titre de capitale, essayèrent tour à tour d’y planter leur drapeau. Après avoir subi la misère des épidémies de peste et la famine, un jour vint où, au milieu de la tourmente révolutionnaire...

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