LA FRANCE PITTORESQUE
TRÔO (Monographie de l’antique ville de)
(par Alexandre de Salies)
Publié le jeudi 27 mars 2014, par Redaction
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C’est Geoffroy Martel, comte d’Anjou et de Vendôme, fils du célèbre Foulques Nerra, qui fit entourer Trôo de hautes murailles au XIe siècle. Quant à la collégiale, qui domine le bourg à 60 m au-dessus du Loir et qui lui donna toute son importance, elle fut fondée à la même époque (vers 1050) et richement dotée. Foulques le Jeune, petit-neveu de Geoffroy Martel, réparera plus tard l’enceinte vers 1120, la flanquera de nombreuses tours et de portes. Il fera également construire la forteresse appelée Le Louvre et le prieuré de Notre-Dame des Marchais qu’il confia aux moines de Marmoutier, « le monastère par excellence ». Trôo passe sous la domination des rois d’Angleterre. La force de ses murailles et de son château en font un point sans cesse disputé pendant plusieurs siècles. Philippe Auguste mit le feu en 1154 à la ville basse qui appartenait à Richard Cœur de Lion.

« Trôo était sur une route que les armées foulaient toujours », nous dit l’auteur. Le XIIe siècle vit se produire de graves désordres dans le chef-lieu religieux de l’ancienne condita Labricinensis. Vers 1364, le bourg fut en partie ravagé par les Grandes Compagnies, sous la conduite de Robert Marcault qui fit raser les maisons enfermées dans la première enceinte. A partir du XIVe siècle, Trôo fut « relégué au nombre de ces châtellenies secondaires qui n’appelaient plus l’attention comme points militaires ». Le XVIe siècle marqua une époque d’agitation où tous les monuments de la ville furent saccagés par les guerres de Religion. Trôo ne se relèvera pas de ce désastre, d’autant plus que Montoire deviendra la capitale du Bas-Vendômois et que la...

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