LA FRANCE PITTORESQUE
LONS-LE-SAUNIER
Souvenirs et croquis
(par François-Xavier Guillermet)
Publié le jeudi 27 mars 2014, par Redaction
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L’histoire de Lons-le-Saunier pourrait presque se résumer en une sombre légende de sacs, d’incendies et de contributions extorquées. Pendant plus de trois siècles, ses maisons attirèrent la torche. Quand ce n’était pas l’ennemi, le feu du ciel ou le hasard qui s’en mêlaient, les princesses de la maison de Chalon incendiaient ses couvents, comme on allume une botte de paille dans une jachère. Parce qu’il fut inhumé dans les caveaux de l’église qu’il fit construire, saint Désiré par les miracles qui s’opérèrent sur son tombeau et la ferveur des pèlerins, permit à la ville de connaître une grande popularité.

Jusqu’au XIVe siècle, cette bourgade à maisons de bois et toits de chaume était divisée en deux quartiers : le bourg de Lons et le bourg de Saint-Désiré. Vers 1364, ils furent réunis sur la requête des habitants qui demandèrent une clôture de murailles pour se protéger contre les ravages des malandrins, des grandes compagnies mais aussi des seigneurs voisins. La ville, alors, se métamorphosa et connut un accroissement rapide. Elle devint le séjour d’une bourgeoisie nombreuse, riche et relativement éclairée. Le siège et les guerres menés par Henri IV, Longueville et Louis XIV l’affaiblirent considérablement et la paix de Nimègue, en 1678, en fit une simple province française.

La Révolution y fut saluée par des cris d’enthousiasme. Elle suscita cependant de vives divergences au sein de la population qui fréquenta de nombreuses sociétés populaires. La mort de Louis XVI, notamment, nécessita pour certains le recours aux armes pour faire simplement entendre leur point de vue. En mars 1815, la présence du maréchal Ney, parti à la rencontre de Napoléon...

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