LA FRANCE PITTORESQUE
VITRÉ (Livret-guide de)
et ses environs
(par anonyme)
Publié le jeudi 27 mars 2014, par Redaction
Imprimer cet article

Vers la fin du XIe siècle, Robert Ier choisit une colline terminée par un roc abrupt au-dessus de la Vilaine pour construire une forteresse qu’il voulait imprenable. L’enceinte, défendue par d’épaisses murailles flanquées de tours rondes et carrées, assura la protection des barons de Vitré et de leurs hommes, tandis que des habitations se groupèrent autour du château et du prieuré de Sainte-Croix. En 1251, la seigneurie passa par alliance à la famille des Laval-Montmorency qui la conserva jusqu’en 1412.

La baronnie fut ensuite possédée par d’illustres maisons avant de devenir, en 1605, le berceau de la dynastie des La Trémoille qui disparut sous la Révolution. Jean de Vitré mourut en 1792 alors qu’il avait émigré à Chambéry. Son fils, prince de Talmont, qui avait pris du service dans l’armée de Vendée, fut emprisonné au château, condamné à mort le 26 janvier 1794 et exécuté à Laval. La forteresse ne ressemblait alors plus à celle bâtie par Robert Ier. Elle avait acquis une forme triangulaire et subi de très nombreuses modifications au cours des siècles. Une prison fut établie dans les logis seigneuriaux, puis des travaux de restauration furent entrepris à partir de 1871.

Tout près de Vitré, le château des Rochers écrivit aussi l’histoire de la cité, grâce à la présence fréquente de Madame de Sévigné qui y rédigea plusieurs de ses célèbres lettres. Mais Vitré bâtit surtout sa renommée et sa fortune sur son industrie de tissage des serges et toiles de chanvre, et de tricotage des bas de fils. Artisans et commerçants étaient regroupés en puissantes confréries. Outre celle des Marchands fondée dès 1472, d’autres corporations défendirent les intérêts des menuisiers, des serruriers, des bouchers...

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE