LA FRANCE PITTORESQUE
SAINT-ÉMILION, son histoire et ses monuments
(par Joseph Guadet)
Publié le mercredi 26 mars 2014, par Redaction
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Pour la deuxième édition de son étude consacrée à Saint-Émilion, Joseph Guadet a souhaité rendre l’histoire « plus vive » et la lecture « plus agréable », tout en consacrant une part à la description suivie et complète des monuments. L’oratoire qui fut creusé par saint Émilian dans le flanc de la colline voisine de son ermitage devint, sans doute, la vaste église souterraine considérée « comme la plus singulière de France et comme unique dans le monde ». Ses compagnons furent les premiers moines du monastère qu’il fonda et qui fut à l’origine de Saint-Émilion. Dévasté par les Normands et abandonné par ses religieux, le monastère appartenait au vicomte Olivier lorsqu’en 1080, l’archevêque de Bordeaux, Goscelin, exhorta son propriétaire, par la crainte du jugement de Dieu et par la raison, à restituer son bien à l’Église.

L’acte le plus ancien mentionnant la commune de Saint-Émilion est une charte de 1199 par laquelle le duc de Guienne, Jean sans Terre, lui concède libertés et libres coutumes. La cité, semble-t-il, était déjà entourée de murs et de fossés. Saint-Émilion passa longtemps pour une ville très forte que les ducs d’Aquitaine, et plus tard les rois de France, considéraient comme un point très important à conserver, veillant à ce que ses fortifications fussent toujours entretenues en bon état. Lorsque Charles VII entra définitivement en possession du Bordelais, il confirma tous les privilèges de la cité dans une charte datée de mai 1456 dans laquelle il garantit qu’elle ne sera jamais séparée de la couronne.

La commune, son maire, ses jurats et ses conseillers, le chapitre, son doyen et ses chanoines, les couvents et leurs moines, corps souvent rivaux et divisés, furent toujours d’accord sur deux points : le respect de la religion catholique et la soumission au roi...

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