LA FRANCE PITTORESQUE
COUTRAS
(Histoire de la ville et de ses environs)
(par Jean-Edouard Fellonneau)
Publié le mardi 25 mars 2014, par Redaction
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Il y a des livres qui vous réconcilient avec le temps ; et ce n’est pas parce que le passé y est présenté par leur auteur sous une forme idyllique, coupée de la réalité, mais, au contraire, parce qu’il est évoqué dans toute sa richesse et sa densité. Tel est le cas de cet ouvrage, consacré à Coutras par Jean-Édouard Fellonneau, qui nous ramène, dès les premières lignes, à l’époque de Corterate dont l’origine « se perd dans la nuit des temps », mais qui fut les documents et les vestiges l’attestent une station militaire romaine, placée, comme la ville qui portera le même nom, sur la rive droite de la Dronne, entre cette rivière et le coteau des Jourdennes. La mise au jour d’une piscine en pierres de petite taille, d’un hypocauste et d’une étuve atteste l’existence autrefois d’un édifice de thermes considérable qui fut sans doute incendié par les Normands (IXe siècle), car les cailloux, les poteries et les meules à bras retrouvés étaient calcinés.

On date la fondation de la ville actuelle du Xe ou XIe siècle et on peut lui attribuer une certaine importance dès le XIIe siècle, puisqu’elle possédait alors une église et qu’elle fut placée sous l’autorité des vicomtes de Fronsac qui étaient des officiers anglais. La domination de l’Angleterre n’empêcha pas la prospérité de Coutras, qui eut, chose peu courante à l’époque, un notaire royal commis par Édouard Ier, le 28 août 1290. Deux vicomtes de Fronsac se révoltèrent cependant contre elle : Raymond, sans succès (reprise de la vicomté par le prince de Galles en 1356) et Guillaume qui fut exécuté par les Anglais en 1377. La Guienne revint à la France en 1453.

Coutras possédait un château qui fut reconstruit en 1530 et reconnu par Brantôme et sur le territoire du canton actuel, il y avait plusieurs autres redoutes, dont celles d’Abzac, de Chamadelle, de la Motte de Mont, de la Motte Soudanne, de la Motte Roussingau et du Chalaure, édifiées lors des guerres qui suivirent le mariage d’Éléonore d’Aquitaine et d’Henry de Plantagenêt et détruites par la suite à des dates indéterminées. Pour ce qui est du château de Coutras, il devait être démoli en 1731, sur l’ordre du duc de Richelieu, mais le patrimoine architectural local ne se limitait pas à celaon voyait encore...

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