L’histoire d’une commune est souvent marquée par l’oeuvre d’un personnage qui n’apparaît pas forcément dans les manuels mais qui a usé d’une influence certaine dans le destin de ses habitants. Il en est ainsi de Marie Fallot et d’Hérimoncourt. Si l’expansion industrielle de la commune est résolument due à la famille Peugeot, le développement spirituel de ses habitants doit sans nul doute quelque chose à l’œuvre et au dévouement de cette femme.
Vouant sa vie à Dieu, à la connaissance des écritures et au bien-être de ses concitoyens, son visage angélique reflète la beauté de son âme. À 17 ans, son charme, sa gaieté franche et communicative semblaient la porter vers une vie relativement mondaine, mais le décès subit d’un de ses oncles, amena Marie et plusieurs membres de sa famille à se tourner vers Dieu. Elle entreprit alors de confier ses pensées à un journal intime qui est largement reproduit dans ce livre. Le lecteur peut ainsi découvrir ses joies, ses doutes, ses déceptions mais aussi cette volonté profonde d’agir et de s’investir.
Car elle consacrera chaque instant de sa vie à aider, à éduquer ou à soulager. Quand ses amis lui suggéraient de se ménager, elle répondait : « J’aime mieux m’user que me rouiller ». La création de l’école du jeudi fut une de ses premières actions. Pendant trente-neuf ans, elle enseigna les travaux d’aiguille aux jeunes filles...
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