LA FRANCE PITTORESQUE
SEMUR (Esquisse pittoresque,
morale et historique
de la ville de)
(par Louis Bocquin)
Publié le lundi 24 mars 2014, par Redaction
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En 888, deux parties distinctes formaient Semur : le château et le bourg ; une troisième qui méritait à peine le nom de faubourg et qui consistait en quelques habitations isolées les complétaient. Puis, au XIe siècle, l’église Notre-Dame fut édifiée sur les débris de celle bâtie par Gérard, comte de Roussillon, dont l’immense fortune qu’il accumula lors du grand nombre de gouvernements dont il fut investi, lui servit pour de pieuses fondations.

C’est pour expier l’assassinat de son beau-père Dalmace Ier, seigneur de Semur-en-Brionnais au cours d’un festin, que le pape exigea de Robert le Vieux, duc de Bourgogne, la construction de l’édifice. Celui-ci, fort imposant fut à l’origine de querelles perpétuelles entre son clergé supérieur et celui de Saint-Maurice qui se sentait menacé de la perte de ses prérogatives anciennes. Le droit de commune qui avait été concédé en 1214 par Eudes III et son épouse Alix de Vergy fut confirmé en 1276 par Robert II, duc de Bourgogne.

La conséquence immédiate de la charte fut la prospérité de Semur ; il ne manqua alors pas d’âmes généreuses pour comprendre tout le prix d’une sage liberté, les habitants des communes voisines affluèrent et le faubourg des Bordes, celui de la Rue-Dessus appelé ensuite faubourg des Carmes, et celui du Bourg-Voisin s’élevèrent, tandis que Semur était créé chef-lieu du bailliage d’Auxois. Durant l’époque désastreuse au cours de laquelle les Anglais menaçaient le pays, le bourg, sans doute à l’imitation...

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