LA FRANCE PITTORESQUE
MAURIAC (La chronique de)
suivie de documents inédits
sur la ville et le monastère
(par Dr Louis de Ribier)
Publié le lundi 24 mars 2014, par Redaction
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Les nombreux vestiges gallo-romains découverts dans les environs ou dans l’enceinte de la ville et jusqu’aux soubassements du monastère, constituent une preuve incontestable que Mauriac formait au commencement de l’ère chrétienne une agglomération d’une certaine importance. La grande foire du 8 juin pourrait ainsi être d’origine gauloise et on aurait fait coïncider avec sa tenue la fête de saint Mary, dont elle prit le nom au XIe siècle, après la translation des reliques du saint dans la ville. L’existence de la cité aurait ainsi précédé celle du monastère, qui subit de tous temps la suprématie de l’abbaye de Saint-Pierre-le-Vif de Sens.

Les premiers désordres qui bouleversèrent le couvent au commencement du XIIe siècle affaiblirent cependant l’autorité des abbés de Sens. Le doyenné de Mauriac devint alors successivement l’apanage, pour ainsi dire héréditaire, de quatre ou cinq familles. La dernière, la famille de Montal, s’installa au monastère en 1519, avec Dorde de Montal, un des premiers doyens commendataires. Pendant cent vingt ans, ses membres exercèrent un pouvoir tyrannique et presque absolu sur la ville et le couvent. Le corps consulaire, les bourgeois et les manants de Mauriac ne se laissèrent cependant ni domestiquer ni asservir par les maîtres que le malheur des temps leur avait imposés.

Non contents de porter leurs doléances devant les états généraux d’Orléans en 1560, ils se réunirent pour mieux défendre les libertés publiques et les franchises communales. En 1574, cette ville catholique sentit la rage et la malice de l’hérésie de ce temps. Le 16 avril, elle fut prise par les calvinistes qui commirent de multiples meurtres et ravage..

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