LA FRANCE PITTORESQUE
BARBENTANE. Histoire pittoresque
de la ville et de ses environs
(par Sébastien Fontaine)
Publié le dimanche 23 mars 2014, par Redaction
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Après les invasions barbares au cours desquelles les Bellintos s’étaient retirés sur l’île Barban, les habitants revinrent établir leurs demeures sur les hauteurs de Barbentane. Á la fin du Xe siècle, alors que le territoire, tout comme Avignon, appartenait au royaume d’Arles et de Bourgogne, Rostaing fit bâtir un magnifique château dont il ne reste plus qu’une forte muraille, tandis que les habitants exploitaient les pierres de taille. Passée sous l’autorité de l’archevêque d’Avignon, la cité posséda des coseigneurs qui lui étaient subordonnés mais dont les droits respectifs firent l’objet de multiples démêlés jusqu’en 1556.

Barbentane étant devenu un lieu de halte pour les pèlerins qui se rendaient de Bordeaux au Saint-Sépulcre, les templiers chargés de veiller à la sûreté des routes s’établirent dans une demeure, sur les ruines de laquelle fut ensuite édifié le presbytère et où siégea une commanderie de l’ordre de Saint-Jean, érigée grâce à un acte héroïque du sire Henry-Joseph de Robin, en Palestine. La tour bâtie par Anglic Grimoard en 1365, alliée à la beauté du site et aux agréments du pays, permit à Barbentane de devenir une villégiature de prédilection pour les princes de l’Église ; Richelieu et le duc de Condé en furent d’illustres visiteurs. L’ancien château maintes fois restauré, dont il ne reste pratiquement plus rien, était un édifice d’une rare beauté, doté de superbes portiques, d’une jolie chapelle et d’immenses bâtisses d’un aspect imposant.

Les Français ayant chassé d’Avignon le dernier de ses papes, l’évêque prêta à Louis II, roi de Sicile, serment de fidélité pour les droits qu’il avait au château de Barbentane, en 1399. En 1596, le sire de Crozes, qui s’était rendu maître du château auparavant gouverné par le fier d’Épernon, lieutenant d’Henri IV, dut affronter...

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