LA FRANCE PITTORESQUE
ROMILLY-SUR-SEINE
(Étude historique sur)
(par Louis Le Clert)
Publié le dimanche 23 mars 2014, par Redaction
Imprimer cet article

Le plus ancien seigneur de Romilly connu se nommait Hugues Ier. Un grave conflit l’opposa au prieur de Saint-Sépulcre au point qu’il fut excommunié avec son épouse Élisabeth la Rousse. Saint Bernard, dont l’influence était alors considérable, obtint que la sentence soit levée en 1163. Pour témoigner sa reconnaissance, le couple fit venir sur son domaine de Romilly quelques moines de l’abbaye cistercienne de Jouy, jetant ainsi en 1167 les premiers fondements de l’abbaye de Scellières.

Tandis qu’Hugues Ier accompagnait Henri II, comte de Champagne, en croisade, sa seconde épouse, Alix, fit l’abandon des revenus nécessaires à la fondation du pain de Pâques, œuvre humanitaire qui avait pour vocation d’assurer la nourriture aux habitants le jour de Pâques. En abolissant les dîmes, la Révolution mit fin à cette redevance qui incombait depuis l’année 1194 au seigneur et au prieur de Romilly. La cité semble avoir possédé un château dès les origines de la féodalité, mais la lutte qui opposa les Armagnacs et les Bourguignons et qui désola le territoire dans la première moitié du XVe siècle aurait pu lui être fatale.

En 1483, il était en ruines et ses fossés se trouvaient presque comblés en divers endroits, si bien que ses nouveaux possesseurs, Louis Raguier, évêque de Troyes et son neveu, Dreux, sollicitèrent l’autorisation royale de relever la forteresse. En 1589, elle était occupée par les Ligueurs et au début du XVIIe siècle, elle était constituée de deux ensembles situés l’un près de l’autre : le château de Saint-Jacques et le château...

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE