LA FRANCE PITTORESQUE
LAONNOIS (LES VENDANGEOIRS DU)
(par le comte Maxime de Sars)
Publié le samedi 22 mars 2014, par Redaction
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Est-ce parce qu’il naquit, le 18 avril 1886, à Urcel, dans le vendangeoir familial, que Maxime de Sars, consacra cet ouvrage passionnant à ces constructions du Laonnois qui pouvaient avoir des allures de châteaux ou de simples maisons paysannes, dont l’origine était ancienne, mais le type « toujours le même » ? Difficile à dire, mais « le charme de ces agrestes retraites », connu aussi des bourgeois de Reims, Saint-Quentin, Compiègne, Beauvais, Paris (...) et d’ailleurs, l’émouvait profondément ; c’est ce qui l’incita à retracer leur histoire, illustrations à l’appui, qui est naturellement liée à celle de la vigne dans la région.

Aussi le suivons-nous, ici, au gré de sa plume savante et alerte, à Ailles, un village situé au pied du Chemin des Dames, qui fut entièrement détruit en 1917 et où, en 1785, les enfants de Mme l’Eleu vendirent à Mme Carlier « une maison bourgeoise, précédée d’une porte cochère, vendangeoir garni d’un pressoir, caves et autres ustensiles, jardin et terrasse tenant à la maison... ». Un rez-de-chaussée surélevé, couvert en tuiles, et, plus tard, d’un toit à la Mansard en ardoises, avec des murs en moëllons et, parfois, une façade en pierre de taille, un intérieur divisé en trois « places » (cuisine, salle et chambres) et, au-dessous, de vastes pièces, voûtées en plein cintre : le cellier. Les vendangeoirs se présentaient presque toujours ainsi. Construits dans une zone relativement étroite ils étaient groupés par cinq, dix ou parfois vingt, dans une cinquantaine de villages...

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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