LA FRANCE PITTORESQUE
Boîte curieuse donnée au
général La Fayette en 1825
(D’après « Le Magasin pitoresque », paru en 1835)
Publié le dimanche 5 octobre 2014, par LA RÉDACTION
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Le général La Fayette avait rapporté en France, au retour de son voyage aux Etats-Unis, une boîte ronde formée de plusieurs pièces de bois, précieuses par les souvenirs qu’elles réveillent
 

Le corps de la boîte est fait d’un morceau de noyer noir, qui autrefois couvrait le sol de Philadelphie, et qui, en 1818, élevait encore ses rameaux en face de la salle où fut déclarée l’indépendance.

Voici le début de l’inscription en anglais qu’on trouve derrière : Reliques des vieux temps. Don de J. F. Watson, membre de la société de Penn, au général Lafayette, lorsqu’il était à Germantown, le 20 juillet 1825.

La suite de cette inscription nous révèle la nature des quatre parties dont le couvercle est constitué :


Gilbert du Motier, marquis de La Fayette

La première est façonnée d’une branche d’un arbre forestier, dernier survivant de ceux qui virent creuser les premières fondations de Philadelphie.

La seconde est faite d’un morceau de chêne, débris du premier pont construit, en 1683, sur la petite rivière appelée Dock-creek. Ce morceau a été retrouvé, en 1823, à environ six pieds au-dessous du sol actuel.

La troisième est tirée de l’orme célèbre sous lequel Penn fit son premier traité avec Shachamaxum. Il tomba de vétusté en 1810 ; mais un de ses rejetons s’éleva plus tard dans le jardin de l’hôpital de Philadelphie.

La quatrième rappelle des souvenirs plus anciens encore. C’est un fragment de la première maison élevée par des mains européennes sur le sol américain : c’est un morceau d’acajou de l’habitation construite et occupée, en 1496, par Christophe Colomb.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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