LA FRANCE PITTORESQUE
27 mai 1725 : mort du
Père Charles de la Rue
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Publié le dimanche 26 mai 2013, par Redaction
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Charles de la Rue, né à Paris en 1643, entra chez les jésuites, et y professa la rhétorique avec beaucoup de distinction. Il fut un de ceux qui travaillèrent à ces éditions ad usum Delphini, pour l’éducation de Monseigneur, fils de Louis XIV.

Virgile lui tomba en partage. Il se signala, en 1667, par un poème latin sur les conquêtes de Louis XIV ; le grand Corneille ne dédaigna pas de mettre ce poème en vers français. Lorsqu’il présenta sa traduction au roi, il lit un grand éloge de l’original et du jeune poète, qui cultivait aussi avec succès la poésie française, car on lui attribue l’Andrienne, publiée sous le nom de Baron, son ami.

Poète latin, poète français, la Rue fut encore un prédicateur célèbre. Ce qui le caractérise principalement, c’est la véhémence du style et la force des pensées. Son sermon du Pécheur mourant et celui du Pécheur mort, attiraient toujours une affluence prodigieuse ; on avait soin de les afficher quand il devait les prononcer. Dans ses Oraisons funèbres, il est resté au-dessous de Bossuet et de Fléchier. Celle du maréchal de Luxembourg est la seule où il puisse soutenir la comparaison avec ces deux grands orateurs.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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