LA FRANCE PITTORESQUE
14 mai 1576 : troubles dans Paris
préfigurant la constitution de la Ligue
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Publié le lundi 13 mai 2013, par Redaction
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La paix ayant été faite, pour la cinquième fois, entre les catholiques et les protestants, Henri III envoya l’édit de pacification au parlement, pour y être enregistré ; c’était le plus favorable que les protestants eussent encore obtenu. Par cet édit, où leur religion est appelée Religion prétendue réformée, le roi accordait aux calvinistes le libre exercice de leur culte, avec la permission de bâtir des temples par toutes les villes et bourgs du royaume, excepté dans Paris, outre cela, huit places de sûreté et des chambres mi-parties de catholiques et de protestants dans les cours souveraines.

Tout le clergé et le peuple de Paris furent si mécontents de cette paix, que personne ne voulut prendre part aux réjouissances qui avaient été ordonnées pour celle-ci ; et le roi étant sorti pour assister au Te Deum qui devait être chanté dans l’église de Notre-Dame, les chanoines, les chantres et les chapelains déclarèrent que le Te Deum ne serait pas chanté. Le roi revint le lendemain le faire chanter dans l’église de Notre-Dame, avec ses musiciens.

Cet édit de pacification donna lieu à cette vaste confédération de tous les catholiques du royaume, si connue sous le nom de la Ligue, laquelle avait pour prétexte de maintenir la religion catholique ; mais les chefs de cette confédération, parmi lesquels on distinguait les princes de la maison de Guise, n’avaient d’autre but que de profiter des troubles de l’Etat, pour établir leur grandeur sur les ruines de l’autorité royale.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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