LA FRANCE PITTORESQUE
7 mai 1617 : mort du président
De Thou, l’historien
()
Publié le lundi 6 mai 2013, par Redaction
Imprimer cet article

Les suffrages des savants ont consacré depuis longtemps la réputation de l’histoire du président de Thou. Cet amour de l’ordre, cette haine courageuse du vice, cette horreur de la tyrannie et de la rébellion, cet attachement aux droits de la couronne et aux anciennes maximes de la monarchie, cette énergie dans les peintures, cette fidélité dans les portraits ; enfin, tous ces caractères de vérité, de courage et d’impartialité qui éclatent de toutes parts dans son ouvrage, l’ont fait mettre au rang des sources les plus pures de l’histoire du seizième siècle.

Jacques-Auguste de Thou, d’une noble et ancienne famille, principalement distinguée dans la robe, était né à Paris en 1533. Il fut, dans ses études, un des ornements des universités de Paris et d’Orléans ; et avide d’instruction, il voyagea ensuite en Italie, en Flandre, en Allemagne.

Après la journée des .Barricades, il alla joindre à Chartres le roi Henri III, qui l’employa en différentes négociations ; d’abord dans plusieurs provinces de France, qu’il s’agissait de maintenir dans le devoir ou d’y ramener ; puis en Allemagne et à Venise. Ayant reçu dans cette ville la nouvelle de la mort funeste de Henri III, il se rendit aussitôt auprès de Henri IV, auquel son zèle et ses talents furent très utiles dans les circonstances fâcheuses où se trouvait alors ce prince.

A la mort du célèbre Amyot le roi le nomma grand-maître de sa bibliothèque ; pendant la minorité de Louis XIII, il fut un des trois directeurs généraux des finances, nommés pour remplacer le duc de Sully en 1611 ; il était déjà président à mortier depuis l’année 1585. C’est au milieu de tant d’emplois importants qu’il parvint à élever le plus beau et le plus grand monument de notre histoire.

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE