LA FRANCE PITTORESQUE
23 avril 1407 : mort du
connétable Olivier de Clisson
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Publié le lundi 22 avril 2013, par Redaction
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Olivier de Clisson, né en Bretagne, n’était âgé que de douze ans, lorsque son père eut la tête tranchée à Paris par ordre de Philippe de Valois.

Olivier de Clisson

Olivier de Clisson

Elevé en Angleterre, il revint dans sa patrie dès qu’il put porter les armes, et prit part aux querelles des comtes de Montfort et de Blois. La bataille d’Auray termina le débat à l’avantage du premier (1364) : Clisson, qui avait contribué à la victoire, ne fut pas content de la manière dont on paya ses services.

Charles V l’appela à sa cour, le combla de bienfaits. Devenu le frère d’armes de Duguesclin, il l’aida puissamment à débarrasser le royaume du fléau des grandes compagnies (1370). Au lit de mort, Charles V désigna Clisson comme seul capable de porter l’épée de connétable pendant la minorité de Charles VI (1380). C’est lui qui commandait l’avant-garde de l’armée française à la bataille de Roosebeke, si fatale aux Flamands (1382).

La nuit du 13 au 14 juin 1393, il fut attaqué dans la rue Culture-Sainte-Catherine, et laissé pour mort par une vingtaine d’assassins, ayant à leur tête Pierre de Craon, qui voulait se venger du connétable. Le caractère inflexible de Clisson le perdit à l’époque où la démence de Charles VI plaça ce monarque sous la tutelle de ses oncles. Accusé de maléfices, et condamné à une amende de cent mille marcs d’argent, il se retira dans son château de Josselin en Bretagne, où il mourut.

La cupidité, l’avarice ternirent les grandes qualités de Clisson : son héritage s’élevait à un million sept cent mille francs, somme prodigieuse quand on calcule la valeur de l’argent au quinzième siècle. C’est en vain que Saint-Foix a essayé de réhabiliter sa mémoire : la voix des contemporains l’accuse avec trop de force pour qu’il soit possible de croire que la source de sa fortune ait été entièrement pure.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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