LA FRANCE PITTORESQUE
22 avril 1702 : mort de l’académicien
François Charpentier
()
Publié le dimanche 21 avril 2013, par Redaction
Imprimer cet article

François Charpentier, né à Paris en 1620, membre de l’Académie française et de celle des belles-lettres, contribua beaucoup à cette belle suite de médailles qu’on a frappées sur les principaux événements du règne de Louis XIV.

On sait que ce prince fit effacer les inscriptions fastueuses que Charpentier avait faites pour les tableaux de ses conquêtes, peintes à Versailles par Lebrun : on substitua des inscriptions plus simples, composées par Racine et Boileau.

Dans la querelle qui s’éleva pour savoir si les inscriptions des monuments publics en France, devaient être en latin ou en français, Charpentier soutint vivement que les inscriptions devaient être en français. On ne saurait nier que la langue latine, par sa précision, est beaucoup plus propre aux inscriptions que la française ; mais, d’un autre côté, c’est dégrader une langue qu’on parle dans toute l’Europe, que de ne pas oser s’en servir ; c’est aller contre son but, que de parler à tout le public dans une langue que les trois quarts de ce public n’entendent pas. Il y a une espèce de barbarie à latiniser des noms français que la postérité méconnaîtrait ; et les noms de Rocroi et de Fontenoy, font un plus grand effet que les noms de Rocrosium et Fonteniacum.

D’ailleurs, quand la langue française est maniée par d’habiles écrivains, elle atteint quelquefois à la précision de la langue latine, témoin cette inscription au bas d’une statue de l’Amour :

Qui que tu sois, voici ton maître,
Il l’est, le fut, ou le doit être.

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE