LA FRANCE PITTORESQUE
22 avril 1809 : bataille d’Ekmühl,
gagnée par les Français commandés par Napoléon, sur les Autrichiens
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Publié le dimanche 21 avril 2013, par Redaction
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Le 22 au matin, l’Empereur se mit en marche de Landshut avec les deux divisions du duc de Montebello, le corps du duc de Rivoli, les divisions de cuirassiers Nansouty et Saint-Sulpice, et la division wurtembergeoise. A deux heures de l’après-midi, il arriva vis-à-vis Eckmühl, où les quatre corps de l’armée autrichienne, formant 110 000 hommes, étaient en position sous le commandement de l’archiduc Charles. Le duc de Montebello déborda l’ennemi par la gauche, avec la division Gudin.

Au premier signal, les ducs d’Auerstaedt et de Dantzig, et la division de cavalerie légère du général Montbrun, débouchèrent. On vit alors un des plus beaux spectacles qu’ait offert la guerre : cent dix mille ennemis attaqués sur tous les points, tournés par leur gauche, et successivement dépostés de toutes leurs positions. Le détail des événements militaires serait trop long ; il suffit de dire que, mis en pleine déroute, l’ennemi a perdu la plus grande partie de ses canons et un grand nombre de prisonniers ; que le 10e d’infanterie légère de la division Saint-Hilaire se couvrit de gloire en débouchant sur l’ennemi, et que les Autrichiens, débusqués du bois qui couvre Ratisbonne, furent jetés dans la plaine, et coupés par la cavalerie.

Le sénateur général de division Dumont eut un cheval tué sous lui. La cavalerie autrichienne, forte et nombreuse, se présenta pour protéger la retraite de son infanterie ; la division Saint-Sulpice, sur la droite, la division Nansouty sur la gauche, l’abordèrent ; la ligne des hussards et des cuirassiers ennemis fut mise en déroute. Plus de trois cents cuirassiers continuèrent leur marche sur Ratisbonne. La division Nansouty rencontra une colonne ennemie qui se sauvait, la chargea et la fit prisonnière : elle était composée de trois bataillons hongrois de quinze cents hommes.

La division Saint-Sulpice chargea un autre corps, dans lequel faillit être pris le prince Charles, qui ne dut son salut qu’à la vitesse de son cheval. Cette colonne fut également enfoncée et prise. L’obscurité obligea enfin à s’arrêter. Dans cette bataille d’Eckmühl, il n’y eut à peu près que la moitié des troupes françaises engagée. Poussée l’épée dans les reins, l’armée ennemie continua à défiler toute la nuit par morceaux, et dans le plus épouvantable désordre. Tous les blessés, la plus grande partie de son artillerie, quinze drapeaux et vingt mille prisonniers sont tombés en notre pouvoir ; les cuirassiers se sont, comme à l’ordinaire, couverts de gloire.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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