Ce nom appartient à une famille de savants et d’artistes laborieux, dans laquelle on compte quatre mécaniciens célèbres — Jean-André, Jean-Baptiste, tous les deux frères ; Pierre-Henri, Pierre-Basile, neveux des deux premiers —, une femme mathématicienne et astronome — Nicole-Reine de La Brière, épouse de Jean-André Lepaute — et un jeune voyageur mort dans l’expédition de La Pérouse — Joseph Lepaute-d’Agelet, neveu du premier.
Jean-André Lepaute, né à Thonne-la-Long (Meuse) près de Montmédy, en 1720, se destinait à l’état ecclésiastique, mais son père le détourna de cette carrière, et lui fit apprendre le métier de fondeur en cuivre ; c’est alors que se développèrent ses brillantes dispositions pour l’horlogerie ; il se livra à cet art, et fut bientôt en état de faire des horloges de village. Son génie ne pouvait rester resserré dans un cercle aussi étroit : pour lui donner de l’essor, Lepaute vint à Paris ; alors âgé de vingt ans, il entra chez un habile horloger, et ne tarda pas à surpasser son maître.
Plus tard, Lepaute appela près de lui son frère Jean-Baptiste, qui, comme lui, arriva à vingt ans dans la capitale, après s’être destiné comme André à l’état ecclésiastique, et comme lui enfin devint un horloger célèbre. Cette association produisit les superbes horloges des Tuileries, du Palais-Royal, du Jardin du Roi, de l’École militaire, des Invalides et de l’Hôtel de Ville.
Jean-André Lepaute était d’un caractère enjoué, très désintéressé, aimant beaucoup les arts et les artistes. En 1749, Lepaute avait épousé mademoiselle de La Brière, qui eut de la célébrité par ses connaissances en astronomie et par ses relations avec plusieurs savants du dix-huitième siècle. Ces deux époux moururent à quelques mois de distance, sans laisser de postérité.
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