LA FRANCE PITTORESQUE
10 avril 1819 : création de
la société royale pour l’amélioration
des prisons en France
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Publié le mardi 9 avril 2013, par Redaction
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L’amélioration des prisons était une conséquence de l’abolition de la torture : le même principe exigeait l’une et l’autre réforme. Cependant de longues années s’écoulèrent avant que l’état des prisons en France attirât l’attention des divers gouvernements qui se succédèrent.

En 1814, le roi avait ordonné d’établir une prison d’essai destinée à offrir le modèle des perfectionnements dont ce régime était susceptible. Les événements de 1815 ayant empêché la réalisation de cette idée bienfaisante, on s’était borné à quelques améliorations partielles, soit pour le bien-être physique, soit pour la réforme morale des détenus.

Il s’agissait de généraliser ces efforts, et d’appeler le zèle des particuliers au secours de l’administration, publique. Dans cette vue, le roi, sur le rapport du ministre de l’intérieur, créa, ou plutôt autorisa, par ordonnance du 10 avril 1819, une société royale pour l’amélioration des prisons, composée de membres choisis dans les diverses classes de la société, mais tous distingués par leur naissance, leur rang, leur fortune ou leurs services philanthropiques.

Le duc d’Angoulême accepta le titre et les fonctions de président de cette société, qui fut installée le 14 juin au palais de l’Archevêché. Le ministre y choisit, sur une liste triple de candidats désignés par elle, un conseil général des prisons, composé de vingt-quatre membres, chargé de reconnaître et de constater la situation actuelle des prisons de France, et d’indiquer les améliorations à faire dans leur régime intérieur. Indépendamment de ce conseil général, il fut formé dans chacune des villes du royaume une commission chargée de surveiller les mêmes établissements.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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