LA FRANCE PITTORESQUE
6 avril 1793 : création du
Comité de Salut public
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Publié le vendredi 5 avril 2013, par Redaction
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Les premiers revers essuyés par Dumouriez, avaient produit le Tribunal révolutionnaire (mars 1793) ; la nouvelle du désastre de Nervinde enfanta le Comité de Salut public. Ainsi l’on parvint à réaliser le projet, si souvent agité, de concentrer l’action du gouvernement dans le sein de la Convention pour lui donner plus de force. « Ainsi, dit un historien, par l’effet croissant du danger, on s’approchait toujours davantage de la dictature. »

Le Comité de salut public se composait de neuf membres, et devait délibérer en secret. Il était chargé de surveiller et d’accélérer la marche du pouvoir exécutif : il pouvait même la suspendre quand il la croyait contraire à l’intérêt général, sauf à en instruire la Convention. Il était autorisé à prendre dans les circonstances urgentes telles mesures de défense extérieure ou intérieure qu’il jugeait convenables : et les arrêtés signés de la majorité de ses membres étaient obligatoires pour le pouvoir exécutif. Il correspondait avec les commissaires de la Convention, leur donnait leurs instructions et pouvait substituer aux mesures conçues par les ministres toutes celles qu’il lui plaisait d’imaginer.

Les membres jugés dignes d’inaugurer cette institution furent : Barrère, Delmas, Bréard, Cambon, Jean Debry, Danton, Guyton de Morveau, Treilhard, Delacroix. Les membres suppléants étaient : Isnard, Robert Lindet et Cambacérès. Le Comité devait se renouveler tous les mois, mais on n’observa jamais cette disposition : les renouvellements ne furent que partiels.

Depuis sa création jusqu’au 12 thermidor (30 juillet 1794), quatre jours après la chute de Robespierre, le Comité se renouvela ou plutôt fut prorogé quatorze fois. Enfin un décret du 24 août 1794 limita les attributions de ce pouvoir, qui avait couvert la France d’échafauds, et dont le nom de Robespierre reste à jamais inséparable.

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