LA FRANCE PITTORESQUE
14 mars 1743 : mort de
l’abbé Bignon, grand commis de l’Etat
et bibliothécaire du roi
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Publié le mercredi 13 mars 2013, par Redaction
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Jean-Paul Bignon était petit-fils de Jérôme Bignon, dont le nom est également célèbre dans la magistrature et dans les sciences. Il passa ses plus belles années dans la retraite. Uniquement appliqué à l’étude, il en sortit pour remplir différentes places, dont la réunion forma pour lui, comme une place unique, qui n’a jamais été remplie de cette manière que par lui seul. Il fut pour ainsi dire le président général et universel de la littérature.

De Pontchartrain, son oncle maternel, lui confia le département des Académies des inscriptions et des sciences ; elles n’étaient presque encore que de simples associations littéraires ; leur établissement n’était pas revêtu de la forme qui seule pouvait les rendre durables. L’abbé Bignon procura, en 1699, un règlement très étendu à l’Académie des sciences, et, en 1701, un pareil à l’Académie des inscriptions et belles-lettres ; en 1718, il obtint encore pour ces Académies, des lettres patentes qui confirmaient leur établissement, et dans lesquelles le roi déclarait que cette grâce avait pour motif l’estime et la considération que les deux Académies avaient acquises. « Alors, dit Freret, les Académies commencèrent à faire véritablement partie de l’Etat, et à y tenir un rang. »

L’abbé Bignon donna aussi, en 1701, au Journal des Savants, la forme qu’il conserva depuis ; il avait été pendant longtemps l’ouvrage d’une seule personne : l’abbé Bignon jugea qu’il devait être l’ouvrage d’une société, qui réunirait nécessairement plus de lumières, et des talents plus variés qu’un seul homme n’en pouvait posséder.

En 1718, l’abbé Bignon eut l’intendance de la bibliothèque du roi ; il renouvela et ranima cette bibliothèque, comme il avait fait les Académies et le Journal des Savants.

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