LA FRANCE PITTORESQUE
13 mars 1634 : établissement
de l’Académie Française
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Publié le mardi 12 mars 2013, par Redaction
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Quelques personnes savantes convinrent, en 1629, de s’assembler, pour conférer sur différentes matières.

C’étaient MM. Godeau, depuis évêque de Grasse ; de Gombault, Giry, Chapelain, Habert, commissaire d’artillerie, l’abbé de Cerisy son frère, Conrart de Malléville. A ces Messieurs, se joignirent, quelque temps après, Faret, Desmarets et Boisrobert. Celui-ci, attaché au cardinal de Richelieu, lui rapportait les détails des conférences, et ce ministre, qui en vit l’importance, songea sérieusement à donner à ces assemblées une forme plus régulière.

Telle fut la forme de l’Académie française, fixée au nombre de quarante académiciens, par édit du roi, en 1635, vérifié en parlement. Cette compagnie eut pour objet spécial la pureté et la perfection de la langue française. D’abord sous la protection du cardinal de Richelieu, elle passa sous celle du chancelier Séguier, et Louis XIV s’en déclara ensuite le protecteur.

Séance de l'Académie française : réception de Henri Lacordaire en janvier 1861

Séance de l’Académie française : réception de Henri Lacordaire le 24 janvier 1861

Les premières assemblées se tenaient chez quelque académicien, et le plus souvent chez Conrart, qui fut le premier secrétaire de l’Académie. Le chancelier Séguier les appela ensuite dans son hôtel ; et lorsque le roi en devint protecteur, il accorda à l’Académie un appartement au Louvre.

La reine Christine de Suède, étant à Paris en 1658, l’honora d’une visite, le lundi 11 mars. Une chose assez plaisante, et dont la reine se mit à rire toute la première, ce fut que le secrétaire voulant lui montrer un essai du Dictionnaire qui occupait dès lors la compagnie, il ouvrit par hasard son portefeuille au mot Jeu, où se trouva cette phrase : Jeux de Prince qui ne plaisent qu’à ceux qui les font, pour signifier des jeux qui vont à fâcher ou blesser quelqu’un.

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