LA FRANCE PITTORESQUE
Donner à quelqu’un des baies
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Publié le mardi 12 mars 2013, par Redaction
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Le tromper, lui en faire accroire
 

Etienne Pasquier pense que cette locution est venue de la Farce de Patelin dans laquelle le berger Agnelet, cité en justice par son maître qui l’accuse d’avoir égorgé ses moutons, fait l’imbécile, d’après le conseil de l’avocat, et ne répond que par des bée bée ou bêlements au juge qui l’interroge et à l’avocat lui-même, lorsque celui-ci lui demande son paiement.

Ménage n’adopte pas cette explication, trouvant plus naturel de dériver le mot baie (tromperie) de l’italien baia, qui a la même signification. Charles Nodier observe que le mot baie est mal orthographié, et que la lettre i devrait y être remplacée par la lettre y, car il est la racine de notre ancien verbe bayer. Un homme à qui l’on donne des bayes, dit-il, est un homme sujet à s’ébahir de peu de chose.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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