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Suivre l’Évangile des quenouilles
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Publié le dimanche 17 février 2013, par Redaction
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C’est se montrer tout à fait résigné aux volontés de sa femme
 

Il y a un vieux livre intitulé les Évangiles des connoilles (quenouilles) faictes en l’onneur et exaulcement des dames (Lyon, Jehan Mareschal, 1493).

C’est un recueil des caquets auxquels se livrent, le soir, à la veillée, tout en filant leur laine, six bonnes commères qui devisent à tour de rôle, sur une foule de croyances et de pratiques superstitieuses parmi lesquelles s’en trouvent plusieurs réputées propres à rendre les maris fidèles et soumis à leurs femmes.

On ne sait si le titre de l’ouvrage a donné lieu à l’expression proverbiale ou s’il a été composé d’après elle. Mais la dernière semble préférable, parce que dans l’usage plus ancien de la chevauchée de l’âne, l’homme promené sur cet âne avait ordinairement une quenouille au côté, et entendait chanter à ses oreilles des couplets nommés en quelques endroits Évangiles des quenouilles, et destinés à exalter ironiquement sa patience évangélique.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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