LA FRANCE PITTORESQUE
18 décembre 1745 : mort
du philologue Etienne Fourmont
()
Publié le lundi 17 décembre 2012, par Redaction
Imprimer cet article

L’érudition laborieuse de cet homme, né en 1683, près de Saint-Denis, et dont le premier instituteur fut le curé de son village, se tourna de bonne heure vers les langues orientales ; il étudia aussi la théologie, le droit, la médecine : logé pendant quelque temps au collège de Montaigu dans la chambre qu’avait occupée Erasme, cette circonstance aiguillonna encore son zèle scientifique.

a langue et la littérature chinoise finirent par l’occuper presque entièrement : il entreprit de donner une grammaire et un dictionnaire de cet idiome : ce travail ne devait pas remplir moins de dix-sept volumes in-folio. Pour l’impression, il faisait graver, aux frais du roi, plus de cent mille types, revoyait les calques, rangeait les bois et corrigeait les épreuves.

Cette gigantesque entreprise ayant été taxée par quelques personnes de témérité, Fourmont en interrompit l’exécution. Plus tard il y revint, et sous le titre de Meditationes sinicae, de Grammatica sinica, il publia des fragments de son immense ouvrage. Fourmont écrivit encore des Réflexions critiques sur l’histoire des anciens peuples, plus recommandables par l’érudition que par la méthode.

Il lui restera toujours la gloire incontestable d’avoir le premier aplani l’étude d’une langue, que le défaut absolu de livres élémentaires rendait alors la plus inabordable des langues orientales. Fourmont avait un frère digne de lui par sa science philologique.

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE