Il y a une tradition qu’un valet de chambre écossais et huguenot, emporté par la fureur d’une religion nouvelle, empoisonna la coiffe du bonnet de nuit du roi, à l’endroit qui répondait à la fistule qu’il avait à l’oreille (Mémoires de le Laboureur). François II mourut à l’âge de dix-sept ans. Son règne qui ne fut que de dix-sept mois, ne fut remarquable que par la conspiration d’Amboise.
« On se plaint quelquefois, dit le président Hénaut, de la disette des grands hommes, et on regrette les siècles qui en ont produit plusieurs à la fois. C’est en effet un beau spectacle dans l’histoire, que de voir de grands événements préparés par des esprits supérieurs, et soutenus par des courages héroïques ; mais les peuples en sont ils plus heureux ?
« Je crois bien que des grands hommes réunis sous une autorité légitime, et dont les talents ne sont employés qu’au bien de l’Etat, peuvent et doivent produire de grandes choses ; mais, comme ces circonstances se trouvent rarement ensemble, il n’y a pas de plus grand malheur pour les Etats que ce concours de personnages illustres et puissants, qui, prétendant tous à l’autorité, commencent par la diviser, et finissent par l’anéantir.
« Tel fut le règne de François II. Ce règne d’une courte durée, puisqu’il ne fut que de dix-sept mois, fit éclore tous les maux qui désolèrent la France, et dont la cause principale fut le nombre de grands hommes qui vivaient alors. »
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