Marguerite de Valois, reine de Navarre, sœur de François Ier, aïeule de Henri IV, fut une princesse comblée de tous les dons de la nature. Ses poésies lui firent donner le surnom de dixième Muse. Si Marguerite eut la vertu que l’antiquité attribue aux vierges du Parnasse, du moins elle ne fut pas aussi réservée dans ses écrits que dans sa conduite.
La Fontaine a puisé le fond et même les ornements de plusieurs de ses contes dans les Nouvelles de la reine de Navarre. Peut-être Marguerite aurait-elle dû donner à son ouvrage un autre titre que celui de Nouvelles : car les choses dont elle y parle, sont fort anciennes dans le monde.
« Cette reine, dit Brantôme, prit sa dernière maladie en regardant une comète qui parut sur la mort du pape Paul III. » On croyait alors que l’apparition d’une comète annonçait la mort de quelque personne éminente en dignité. Marguerite eut la faiblesse d’être frappée trop fortement de ce prétendu présage, et quoi qu’on fît pour la détromper, il fallut absolument que la comète eût raison.
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