LA FRANCE PITTORESQUE
14 novembre 1716 : mort du philosophe
et mathématicien Leibniz
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Publié le lundi 12 novembre 2012, par Redaction
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Gottfried Wilhelm Leibniz était né à Leipzig (Allemagne) le 1er juillet 1646 ; il fut un de ces heureux génies qui embrassent tout et réussissent dans tout. Poésie, éloquence, histoire, jurisprudence, droit public, théologie, mathématiques, il se livra à tous les genres de littérature, et devint le savant le plus universel de l’Europe. Ce qui a fait dire à Fontenelle dans son éloge : « De plusieurs Hercules, l’antiquité n’en a fait qu’un, et du seul Leibniz nous ferons plusieurs savants. »

Gottfried Wilhelm Leibniz

Gottfried Wilhelm Leibniz

Il fut reçu en 1693 à l’Académie des Sciences de Paris ; il n’avait tenu qu’à lui d’y a voir une place beaucoup plus tôt avec le titre de pensionnaire. Dans un voyage qu’il fit en France, on voulut l’y fixer fort avantageusement, pourvu qu’il abandonnât le luthéranisme ; mais quoique assez indifférent pour tous les cultes, il rejeta absolument cette condition. De retour en Allemagne, il engagea l’électeur de Brandebourg à établir une Académie des Sciences à Berlin. Il en fut fait président, et il n’eut point de jaloux ; car qui eût été jaloux de Leibniz en Prusse ?

Pierre le Grand le vit à Torgaw, et le traita avec la plus grande considération ; il lui fit un magnifique présent, lui donna le titre de son conseiller privé de justice, avec une pension considérable. L’empereur d’Allemagne lui donna pareillement le titre de conseiller aulique, avec une forte pension. La vie de Leibniz ne fut marquée que par des événements flatteurs, si l’on en excepte la dispute sur le calcul différentiel.

Cette grande querelle éclata en 1711. Les admirateurs de Newton accusèrent le philosophe allemand d’avoir dérobé au philosophe anglais l’invention de ce fameux calcul. Leibniz réfuta cette accusation avec beaucoup de véhémence dans le journal de Leipzig, et finit par se plaindre à la Société royale de Londres, en la demandant pour juge. L’examen des commissaires nommés pour discuter les pièces de ce grand procès, ne lui fut point favorable, et l’on a prétendu que le chagrin qu’il en conçut avait avancé ses jours.

Parmi les ouvrages de Leibniz, on distingue la Théodicée. Il avait entrepris cet ouvrage à la sollicitation de la reine de Prusse, pour répondre aux difficultés de Bayle sur la bonté de Dieu, la liberté de l’homme, et l’origine du bien et du mal. Leibniz avait aussi formé le projet d’une langue universelle.

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