LA FRANCE PITTORESQUE
27 octobre 1687 : mort de l’historien,
théologien et poète René Rapin
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Publié le jeudi 25 octobre 2012, par Redaction
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René Rapin, né à Tours en 1621, est célèbre par son talent pour la poésie latine. « Ce que le poète romain regrettait de ne pouvoir faire, dit Delille, le père Rapin l’a exécuté : il a écrit dans la langue, et quelquefois dans le style de Virgile, un poème en quatre chants sur les Jardins, qui eut un grand succès dans un tenu où on lisait encore les vers latins modernes. Son ouvrage n’est pas sans élégance ; mais on y désirerait plus de précision et des épisodes plus heureux. »

Le grand poète que nous venons de citer, a dit encore en parlant des fleurs (Les Jardins, chapitre III) :

Que Rapin vous suivant dans toutes les saisons,
Décrive tous vos traits, rappelle tous vos noms :
A de si longs détails le dieu du goût s’oppose.

On a encore du père Rapin des Eglogues sacrées qui offrent les mêmes beautés et les mêmes défauts. Ses parallèles des auteurs anciens, de Virgile et d’Homère, de Démosthène et de Cicéron, de Platon et d’Aristote, de Thucydide et de Tite-Live sont estimés.

Duperrier et Santeuil parièrent un jour à qui ferait les meilleurs vers latins sur un certain sujet : ils allèrent d’abord trouver Ménage, auquel il remirent la somme qui devait être le prix du vainqueur, et lui présentèrent chacun leurs pièces ; Ménage s’excusant sur son incapacité, les renvoya au père Rapin.

Les deux rivaux se rendent aussitôt chez leur nouvel arbitre qui venait de sortir pour aller dire sa messe ; ils le font demander à la porte de l’église pour une affaire importante. Rapin arrive ; ils lui font part du sujet de leur arrivée, lui remettent l’argent et les deux pièces de vers ; Rapin déclare les deux pièces également mauvaises, et rentrant dans l’église, jette l’argent dans le tronc des pauvres.

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