LA FRANCE PITTORESQUE
30 septembre 420 : mort de
saint Jérôme, l’un des quatre pères
de l’Église latine
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Publié le mercredi 26 septembre 2012, par Redaction
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Né de parents riches et chrétiens, saint Jérôme quitta les bords du Danube pour aller à Rome étudier les belles-lettres et recevoir le baptême. Après quelques voyages dans les Gaules et dans l’Orient, il visita Antioche et se retira dans les solitudes de la Syrie.

Mais sa vocation pour le désert n’était pas bien ardente, car les regrets du monde qu’il avait fui venaient le distraire de ses méditations, et le jeûne, les mortifications, la prière et l’étude étaient souvent sans pouvoir contre les tentations que lui apportaient les souvenirs de Rome. La vie de saint Jérôme est moins intéressante, moins poétique que celle des Chrysostôme, des Augustin, des Ambroise, des Grégoire de Nazianze ; aucun événement remarquable n’agite son existence, aucun trait ne recommande son caractère, et c’est à son érudition sacrée, à ses ouvrages théologiques qu’il doit toute sa célébrité.

Des voyages en Italie, en Grèce, à Constantinople, en Egypte, sur le théâtre de l’histoire sainte, l’étude approfondie des écritures, l’exploration des monuments et des lieux ; des conversations savantes avec les Grégoire, les Didyme, les Damase, et tout ce que l’époque possédait d’illustre et d’éclairé, lui composèrent un prodigieux savoir, qui l’a placé au premier rang des docteurs de l’église latine. Saint Jérôme intervint en sorbonnien controversiste plutôt qu’en homme de génie dans toutes les querelles religieuses, ou, pour mieux dire, dans toutes les querelles à propos de religion, qui révolutionnaient alors Rome, Antioche, Alexandrie.

Sa traduction de la Chronique d’Eusèbe de Césarée, sa traduction latine des Psaumes et des Evangiles, ses commentaires sur le Nouveau-Testament, son livre de Job, et surtout sa traduction latine de l’Ecriture-Sainte sur le texte hébreu, que le concile de Trente déclara authentique, et qui est si connue sous le nom de Vulgate, toutes ces œuvres sont de beaux monuments scientifiques et conserveront longtemps la réputation de saint Jérôme.

Il mourut près de Bethléem, en Palestine, où il avait passé ses dernières années dans une retraite laborieuse et dans des exercices de dévotion et de charité ; cependant ses titres à la béatification sont plus contestables que ses droits à une grande célébrité littéraire.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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