LA FRANCE PITTORESQUE
Le vin de Saint-Raphaël :
élixir de longévité ?
(D’après « Le Figaro » du 15 janvier 1876)
Publié le mardi 30 septembre 2014, par Redaction
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De l’avis des plus sages hygiénistes, affirme Le Figaro dans son numéro du 15 janvier 1876, c’est le vin qui est le véritable et le plus sûr réconfortant, et c’est dans le choix du vin que se trouvent les conditions de la santé, c’est ce que démontre un écrivain distingué de la presse médicale, M. Bégin, dans une étude publiée par l’Union médicale.
 

« Tous les grands médecins, dit-il, qui se sont succédé dans les hôpitaux de Paris ont prescrit chaque jour le vin tannique de Bagnols-Saint-Raphaël. Parmi les plus illustres qui ne sont plus, nous citerons : Magendie, Rostan, Chomel, Velpeau, Requin, Monneret, Trousseau, Grisolle.

« Voici les conditions dans lesquelles on l’administre le plus fréquemment : toutes les fois qu’il s’agit de relever le niveau des fonctions de nutrition, aucun remède n’est mieux indiqué. C’est ainsi qu’il rend service dans les cas d’anémie, d’appauvrissement général de l’économie, avec alanguissement des fonctions digestives. C’est ainsi qu’il est si utile aux personnes affaiblies, et dans les convalescences.

« Quand nul autre agent réparateur ne peut être digéré, ce vin, en effet, s’absorbe sans subir d’autre modification que celle qui résulte de son mélange avec le suc gastrique ; dans les fièvres intermittentes et dans les lentes convalescences, de petites choses convenablement renouvelées rendent tous les jours de grands services.

« Dans les formes les plus variées de débilité, ce tonique excellent produit les effets les plus heureux. Il convient également toutes les fois où il faut relever les forces vives de l’économie, en particulier dans certaines affections qui, chez beaucoup de femmes, persistent avec tant d’opiniâtreté.

« L’expérience démontre que l’usage d’un cordial tannique, dont le vin de Saint-Raphaël est le type, détermine l’équilibre des fonctions, et, par cela même, peut prolonger l’existence au delà des limites ordinaires. L’observation démontre la vérité de cette conclusion. Tous les jours, dans les hôpitaux de Paris, on l’emploie pour ranimer les forces, pour relever l’énergie des fonctions digestives des malades affaiblis par la vieillesse ou la maladie.

« Le vin de Saint-Raphaël l’emporte sur le vin de quinquina par sa saveur infiniment plus agréable. Il n’est pas de remède plus apprécié par le malade ; il doit être employé, en terminant chaque repas, à la dose modérée d’un demi-verre à Bordeaux. »

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