LA FRANCE PITTORESQUE
26 septembre 1828 : mort de l’auteur dramatique Jean-André Bourlain dit Dumaniant
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Publié le dimanche 23 septembre 2012, par Redaction
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Comme tant d’autres écrivains, Jean-André Bourlain fut destiné par ses parents à suivre la carrière du barreau. Son amour pour le théâtre renversa les projets de sa famille ; il se fit comédien ; mais par respect pour un préjugé, qui existait encore à cette époque, il ne voulut point traîner sur les planches, un nom honoré dans le temple de Thémis : il prit celui de Dumaniant.

C’est sous ce nom qu’il joua quinze ans la comédie (de 1778 à 1793) ; c’est aussi à ce nom qu’il attacha une honorable célébrité par les ouvrages qu’il fit représenter sur la scène. Le plus populaire, est sa comédie Guerre ouverte ou Ruse contre Ruse ; cette pièce, les Intrigants ou Assauts de fourberies, et la Nuit aux Aventures, le placent immédiatement après Beaumarchais, dans le genre de la Comédie d’intrigue.

Dumaniant composa plusieurs autres pièces, qui, sans avoir le même mérite que celles dont nous venons de parler, obtinrent beaucoup de succès : le Médecin malgré tout le monde, le Dragon de Thionville, la Journée aux Aventures, la Loi de Jatab, et surtout Rico, restèrent longtemps en possession de la faveur publique. Lorsque Dumaniant fit paraître son chef-d’œuvre (1793), on avait tant pleuré, que le besoin de rire et de se distraire devait être une frénésie ; aussi ses comédies furent-elles reçues comme de véritables bienfaits. L’effet qu’avait produit sur lui l’engouement public pour les ouvrages de Beaumarchais, le succès des siens, le produisit sur beaucoup d’autres, car il eut une foule d’imitateurs ; mais cette manie d’imitation ne fit naître que de pâles et plates copies.

Nous ne parlerons pas de ses ouvrages étrangers au théâtre, car dans ceux-ci, un seul, Trois mois de ma vie, n’est pas totalement oublié. Dumaniant avait été comédien, auteur, honnête homme ; pour être conséquent, il mourut pauvre.

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